Les avocats congolais viennent de lancer un cri unanime concernant le cas de Maître Médard PALANKOY LAKWAS détenu injustement par le Conseil National de Cyber-défense – CNC. « LIBÉREZ MAÎTRE MÉDARD PALANKOY », crient ces avocats déjà impatients pour le cas de leur confrère. Il ne mérite pas cette humiliation pour être séquestré et gardé comme une viande dans un frigo. Les voix s’élèvent… Les Avocats en ont ras-le-bol.
LIBÉREZ MAITRE MÉDARD PALANKOY ! LIBÉREZ LE ! LIBÉREZ LE !
Tenez : C’en est trop ! Voilà plus de deux mois depuis que Maître Médard PALANKOY LAKWAS a été privé de ses droits à la suite d’un enlèvement odieux qu’il a subi par un service attaché à la présidence de la République notamment le Conseil National de Cyber-défense (CNC). Un abus d’autorité mais également un arbitraire de mauvais goût pour une structure qui fonctionne au sein de la présidence de la République. En dépit des efforts déployés par son conseil, Maître Médard PALANKOY continue à croupir injustement sans pour autant qu’il bénéficie d’une assistance que ce soit de ses proches. Aujourd’hui, la Chaire Congolaise des Droits de l’homme – CCDH, revient sur cette affaire qui endeuille le milieu des avocats où appartient professionnellement Me Médard PALANKOY. Tenez : Lors d’un point de presse tenu très récemment, la CCDH condamne une fois de plus l’enlèvement de Me Médard PALANKOY et exige sa libération sans condition. Cela d’autant plus que jusque-là il n’y a pas de charge formelle contre lui. Maître Éloi MUBILANSAM, qui a fait cette communication à la presse, a précisé qu’il y a un caractère d’enlèvement en parlant de cette arrestation. Raison pour laquelle Maître Médard PALANKOY croupit dans les geôles du Conseil National de Cyber-défense. Il est victime d’un abus d’autorité ou d’un excès de pouvoir de cette structure de la présidence de la République Démocratique du Congo (RDC). C’est vraiment une offense aux lois du pays car étant donné que Me Médard PALANKOY n’est pas présenté devant son juge naturel pour répondre de ses actes, il y a séquestration. Entant qu’avocat inscrit au tableau de l’ordre, et conformément à l’Ordonnance-loi n°79/028 du 28 septembre 1979 sur le barreau, seuls les procureurs généraux près les Cours d’Appel sont réservés les droits d’arrestation et de poursuites en ce qui concerne ces personnes (avocats), souligne Me Eloi MUBILANSAM, avant d’ajouter que cet aspect de choses, c’est la conséquence du privilège de poursuite de l’avocat. La République c’est le prima de la loi mais c’est dommage pour le cas du Maître Médard PALANKOY même ses droits fondamentaux garantis par la Constitution sont foulés aux pieds pour des faits qu’on ignore.
_*De la violation des droits de l’homme contre Maître PALANKOY par le Conseil National de Cyber-défense*_
« L’enlèvement et la détention prolongée de Maître Médard PALANKOY en violation grave des droits de l’homme par le Conseil National de la Cyber-défense – CNC – Présidence de la RDC », est l’unique objet pour lequel la CCDH vient de tenir son communiqué de presse afin de dénoncer la situation que subit l’un des avocats en République Démocratique du Congo. La CCDH appelle à l’attention de la communauté tant nationale qu’internationale pour contribuer à la campagne d’information publique aux fins d’obtenir la libération de l’avocat Médard PALANKOY LAKWAS. C’est à travers l’action appelée « Freedom for PALANKOY Médard » que la CCDH et le reste des partenaires se lancent dorénavant à cette campagne de manière à arracher sa libération. Selon la CCDH, l’arbitraire et l’abus d’autorité n’ont pas leur place en RDC car le Président Félix Antoine TSHISEKEDI en 2019 avait promis de faire de ce pays un État de droit où la liberté d’expression et des citoyens est garantie. Lors de son accession à la magistrature suprême, le Chef de l’Etat avait donc promis d’établir « un État de Droit et de fermer toutes les prisons illégales ». Ce que le Conseil National de Cyber-défense refuse d’observer en honorant l’engagement du Président de la République.
Par ailleurs, en droit pénal, tout acte infractionnel doit avoir l’élément moral et intentionnel. Hélas, le CNC ne sait pas établir l’élément matériel encore moins intentionnel pour lequel il reprocherait à Maître PALANKOY si ce n’est que lui imposer une torture morale et les préjudices physiques et professionnels. Aujourd’hui tout est clair Maître Médard PALANKOY LAKWAS est un innocent.
_*Maître Médard PALANKOY victime d’une torture à plusieurs facettes*_
Le CNC est entrain de faire subir à Maître Médard PALANKOY une situation que l’on peut bien qualifier « une mort à petit feu ». Cela constitue une infraction imprescriptible de torture et une violation grave de ses droits fondamentaux dûment garantis par divers instruments juridiques nationaux et internationaux, à savoir : Le droit à la liberté et à la sûreté de sa personne ; le droit à un procès équitable devant son juge naturel ; le droit à l’assistance d’un conseil de son choix et enfin, le droit de recevoir la visite de ses proches.
La CCDH réitère les recommandations du Consortium des ONG des Droits de l’homme en RDC et réclame auprès du CNC ce qui suit :
– La libération inconditionnelle et immédiate de Maître PALANKOY ou son transfèrement ipso facto devant son juge naturel ; la restitution de son passeport et de tout autre bien et/ou document détenu de manière arbitraire par le CNC ; la cessation des actes d’harcèlement administratif et professionnel, non pas seulement à l’égard de sa famille et des membres de son cabinet mais en l’endroit des ONGDH.
La CCDH conclut en disant : « Le mal ce n’est pas seulement ce qui se commet mais le mal consiste aussi dans le fait de ne pas dénoncer le mal ». Nous y reviendrons.
Yakobo